La cooptation : l’art de tirer profit de ses équipes

Un recrutement rapide et qualitatif, peu coûteux et efficace… vous en rêvez ? Bonne nouvelle : nul besoin de technologies sophistiquées ou de méthodes disruptives pour y parvenir… pensez à la cooptation !

 

On parle de recrutement par cooptation lorsqu’un collaborateur ou une collaboratrice sollicite son réseau (connaissances, anciens collègues, camarades de classe, etc.) pour répondre à un besoin de recrutement de l’entreprise. C’est donc le salarié qui réalise son propre sourcing, souvent en échange d’une récompense financière en cas de recrutement concrétisé. Chez Next Decision par exemple, cabinet de conseil en informatique qui réalise 60 % de ses recrutements par cooptation, les salariés qui appuient un·e candidat·e touchent 1 000 euros à l’issue d’une période d’essai validée.

 

Cette stratégie présente quatre grands avantages. D’abord, un recrutement de qualité : les candidats présentés correspondent globalement davantage aux besoins que ceux qui répondent aux offres d’emploi, car ils ont été personnellement identifiés par des collaborateurs qui les connaissent, qui appréhendent les enjeux de l’entreprise, et qui ne risqueront pas leur propre réputation en recommandant des candidat·e·s non qualifié·e·s. Ensuite, une valorisation des collaborateur·rice·s en place : la cooptation transforme ces derniers en ambassadeurs, et de ce fait les responsabilise et les implique.

Autre avantage : une réduction du turnover parmi les collaborateurs recrutés – le fait de connaître quelqu’un au sein de l’entreprise facilite l’intégration et la prise de poste, et booste la motivation. En neuf ans, Next Decision n’a vu aucun de ses collaborateurs partir à la concurrence. Sa RH, Julie Proux, explique : “Les salariés échangent librement sur les besoins en ressources humaines et sur les profils qu’ils connaissent et qui pourraient correspondre. L’important pour les RH est de créer un climat bienveillant et de confiance.”

Enfin, la cooptation permet à l’entreprise d’élargir son sourcing et de se rapprocher de candidats “passifs”, qui désirent évoluer sans pour autant postuler à des offres d’emploi.

 

Mais attention : le parcours de recrutement d’un coopté doit être le même que pour les autres candidat·e·s, pour éviter la confusion avec le favoritisme voire le piston. À condition de rester transparente, et de ne pas être la seule méthode de sourcing de l’entreprise, la cooptation peut être une voie royale pour un recrutement réussi !