Discrimination : pourquoi doit-on se méfier du testing ?

Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière que les entreprises du SBF120 seraient soumises à des « testing » pour détecter les cas de discrimination à l’embauche. Que devons-nous en penser ?

 

Loin d’être une innovation en la matière, je rappelle pour mémoire que le testing a vu le jour au début des années 2000 et que cette mesure anti-discrimination, souvent remise au goût du jour par les gouvernements successifs, n’a jamais réellement porté ses fruits. Pour quelles raisons ?

 

Les discriminations à l’embauche sont aujourd’hui un fait social avéré… Mais pointer simplement d’un doigt inquisiteur les entreprises fautives sans déployer un arsenal de mesures plus complet pour « éduquer » les employeurs est une méthode vouée à l’échec !

 

Sur le plan juridique, et la jurisprudence me donne raison, il est très dur de rapporter la preuve d’une discrimination à l’embauche. Avec un marché du travail tendu, les entreprises peuvent toujours justifier leur choix sur la base d’un autre élément du CV. De plus, comment déployer efficacement cette mesure auprès des PME qui ne reçoivent que quelques centaines de CV par an ?

 

A l’évidence, nous avons besoin d’une autre politique de sensibilisation à la lutte contre les discriminations.

 

Article rédigé par Florent LAÏK