Les employeurs délaissent le diplôme au profit des émotions

Cet article nous laisse entendre que le « culte » du diplôme à la Française serait enfin derrière nous… et que, dorénavant, seule la compétence et les « soft skills » domineraient sans partage la sphère professionnelle. Que nenni !

 

Les modèles éducatifs et sociaux des siècles passés sont encore très présents dans les institutions et mentalités françaises. Nous accordons encore beaucoup trop d’importance aux diplômes, qualifications et autres labels officiels délivrés par l’État. Comme le disait Didier Cozin dans un excellent article des Echos : « le diplôme classe, trie, ordonne, assigne à résidence les adultes dans des statuts, des fonctions ou des rôles professionnels alors qu’il devrait n’être qu’une étape sur les chemins de la connaissance et de la formation tout au long de la vie. »

 

Je le constate depuis 20 ans et le constat est sans appel ! Pour la plupart des employeurs français, le Bac+5 reste le Graal, et pour certains, la cerise sur le gâteau serait en plus de l’obtenir dans une de nos grandes institutions à la Française, pouvant ainsi s’enorgueillir de recruter des collaborateurs à la tête bien pleine issus du « Top 5 ».

 

Montaigne avait raison : ne vaut-il mieux pas une tête bien faite qu’une tête bien pleine ?

 

Article rédigé par Florent LAÏK

http://www.lefigaro.fr/emploi/2018/03/28/09005-20180328ARTFIG00313-les-employeurs-delaissent-le-diplome-au-profit-des-emotions.php