Jeunes diplômés : une insertion de plus en plus facile sur le marché de l’emploi

Si 70% des Bac+5 et plus ont trouvé un travail six mois après la fin de leurs études, les femmes s’insèrent moins bien sur le marché de l’emploi selon le dernier baromètre de l’Apec.

 

La situation des cadres est au beau fixe. Avec un taux d’emploi à 4 % contre près de 9 % pour le reste de la population active, le marché du travail leur tend les bras. Une réalité vécue également par les jeunes diplômés. Selon le dernier baromètre de l’Apec sur leur insertion, les Bac +5 et plus ont peu de difficultés à trouver un emploi à leur sortie d’études. Toutes filières confondus, 76 % de ceux issus des promotions 2017, ont trouvé un emploi en moins de six mois, contre 70 % l’an dernier et 85 % ont déclaré avoir un emploi au bout de la première année, en hausse de deux points. Mieux : les jeunes diplômés voient aussi leurs conditions de travail s’améliorer.

 

Un emploi par choix

Au bout d’un an, 68 % des jeunes diplômés sont embauchés en CDI et 28 % en CDD. Plus de 60 % d’entre eux déclarent également avoir obtenu le statut cadre passé ce délai. L’emploi qu’ils occupent correspond également à leur aspiration professionnelle (80 %) et colle de plus en plus avec leur formation initiale (+ 5 points) et le niveau de qualification (+ 4 points). Quant à leur rémunération annuelle, elle est environ de 30 000 euros brut annuel.

 

Des filiales plus ou moins porteuses

Tous les jeunes diplômés ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux issus de l’informatique ou des télécommunications ou de la construction sont les mieux lotis. Dans le commerce de détail ou dans certaines branches de l’industrie, les opportunités d’emploi sont moins dynamiques. De même, les diplômés issus en sciences humaines et sociales ont plus de difficultés à trouver un emploi, selon l’Apec. Toutefois, le taux d’emploi dans les lettres langues et arts est passé de 57 % à 66 %, celui dans les sciences humaines a progressé de 7 points (70 %) et les filières économie gestion et sciences technologie santé sont à égalité à 80 %, contre 76 % un an plus tôt.

 

Une insertion plus difficile pour les femmes

Selon l’Apec, les femmes peinent davantage à s’insérer sur le marché de l’emploi et sont surreprésentées dans la catégorie sans travail un an après leur sortie d’études : elles sont 64 % de ce groupe (+ 20 points). Une explication à ce chiffre : leur plus forte présence dans des filières qui conduisent moins à l’emploi.

 

Source : Cadréo – Avril 2019

 

Florent LAIK